Ce guide vise à vous apprendre tout ce qu'il y a à savoir sur le SEO, aussi bien sur ses concepts que sur les techniques à mettre en place pour optimiser sa présence web. J'ai sourcé et documenté au maximum ce guide, tout en le faisant valider par plusieurs autres experts afin d'assurer la qualité et la véracité de tout ce qui sera cité dans l'article.
Préambule
Avant toute chose, vous devez comprendre qu'en SEO, il est totalement impossible d'assurer la 1ère position. Ceux qui vous le promettent sont des menteurs. Même Google ne le peut.
Le positionnement est le résultat d'une formule très complexe et inconnue de tous. Il reste néanmoins des bonnes pratiques qui ont été communiquées ainsi que des études sur des sujets bien définis pour essayer de comprendre comment un élément impacte cette formule.
C'est quoi le SEO ?
SEO est l'abréviation de "Search Engine Optimization", que l'on pourrait traduire par "l'optimisation pour les moteurs de recherche" en français.
Cela consiste à mettre en place des techniques dites "SEO" pour apparaître le plus haut possible dans les résultats de recherche.
Ça apporte quoi d'en faire ?
Faire du "SEO" à plusieurs effet kiss cool, bien au delà de simplement attirer du trafic.
- Augmentation du taux de conversion
- Gain en notoriété
- Renforcement de l'image de marque
Vous le comprendrez par la suite, mais le SEO reposes sur des aspects qui vise à rendre l'expérience de navigation, le plus agréable possible pour les internautes.
Néanmoins, pour parler chiffres, 91 % des clics sont réalisés sur la 1ère page Google, soit dans le top 10. Quand on est premier (top 1), on capte 32,5 %, le deuxième (2ème) 17,6 % et le troisième (3ème) 11,4 % des clics. (Source : Chitika, juin 2013)
Les moteurs de recherche
Les moteurs de recherche sont des outils qui nous permettent de naviguer sur Internet. Il en existe des dizaines et de toutes sortes, mais ceux sur lesquels nous allons nous concentrer sont les moteurs de recherche sur Internet, tels que Google et Internet Explorer pour les plus anciens.
Le moteur de recherche préféré des Français est sans surprise Google, avec 88 % des Français qui l'ont déjà utilisé, suivis de très loin par Yahoo (15 %) et Bing (14 %). (Source : Statista, 29 novembre 2023)
On comprend mieux pourquoi les créateurs de sites web se concentrent sur Google, car c'est lui le géant du web !
Comment les moteurs de recherche indexent-ils les sites web ?
Les moteurs de recherche utilisent des robots qui se promènent sur le web pour essayer de trouver de nouvelles pages et de nouveaux sites, appelés les "crawlers". Le plus courant est lorsqu'ils tombent sur une page d'un site qui contient un lien vers une autre page ou un autre site que ces robots découvrent sur le web.
Mais il est aussi possible de demander directement aux moteurs de recherche d'indexer notre site et nos pages de manière manuelle.
Google dispose de tout un panel d'outils pour référencer son site, le plus connu étant la Google Search Console.
C'est un peu le cockpit de votre site web, avec de nombreux indicateurs qui permettent de comprendre comment est indexé son site web.
Pour que son site soit pris en compte, il est demandé de renseigner le "sitemap" de son site internet. Cela permet au robot de Google de savoir qu'il existe et ainsi de faire leur travail de référencement.
Le Discover
En lien direct avec l'actualité, quand un nouveau contenu est indexé, il a une chance d'apparaître dans le Discover de Google. C'est la partie "news" quand vous lancez Google sur votre téléphone.
Il se base sur les recherches dernièrement effectuées pour nous montrer l'actualité en lien.
Pour y apparaître, il va falloir tenir un blog et publier du contenu, rien de plus.
Si vous voulez en savoir plus, je vous joins l'article de Google qui en parle ici.
La position 0
La position 0 correspond à l'affichage d'un extrait de votre contenu comme une citation dans les résultats de recherche, au-dessus des positions. Elle correspond aussi à l'affichage dans "Autres Questions" où, de la même manière, un extrait de votre contenu sera présenté comme une citation qui répond à la question.
Pour y apparaître, il faut répondre à une question qu'un internaute pourrait écrire dans sa barre de recherche au travers d'un très court extrait. On parle de quelques centaines de caractères (moins de 200). Cet extrait doit être développé par la suite.
Rien de plus n'est précisé dans l'article de Google qui parle du sujet.
Le Knowledge Graph
Pas sûr que le nom vous parle, et pourtant vous y êtes souvent exposé. De quoi je parle ? Je parle de ça :
Maintenant, vous devez avoir une question en tête : comment occuper autant de place dans les résultats Google ?
Eh bien, pour cela, il faut déjà comprendre d'où proviennent ces données. Si on lit l'article de blog de Google qui parle du sujet, ils restent plutôt évasifs sur le sujet. Néanmoins, ils disent qu'ils se basent sur des sources de données publiques, et ils pourraient très bien se servir de données de Wikipédia ou encore de Wikidata.
Mais ils vont aussi encore plus loin en disant récupérer les données directement auprès des propriétaires de ces dernières, tout comme les fiches Google My Business qui est justement le prochain point qu'on va aborder.
La fiche Google My Business
Accessible à chaque entreprise disposant d'un numéro de SIRET, elle est très simple à mettre en place : il suffit de se rendre sur Fiche d'établissement Google et de créer une fiche en suivant le formulaire de Google.
Une fois fait, lorsque quelqu'un recherchera votre société, il vous trouvera. C'est également vrai pour les recherches locales, comme les fameuses recherches de type "magasin de vêtements près de chez moi". Si vous avez une fiche Google My Business, vous apparaîtrez via l'intégration Google Maps.
Le Google Merchant Center
Encore et toujours gratuit, le Google Merchant Center vous permet d'apparaître dans l'onglet "Produits". C'est un atout non négligeable car nombreux sont ceux qui font leurs courses directement depuis cet onglet.
Pour y apparaître, vous devez référencer vos produits après avoir créé un compte Google Merchant Center. Je vous recommande d'utiliser des Pixels (robots qui échangent des données automatiquement entre deux outils) pour gérer vos fiches depuis votre CMS.
Yahoo et Bing
Comme constaté précédemment, Yahoo et Bing sont à peu près tous les deux à 15% d'utilisation en France. Il reste par conséquent intéressant de se référencer dessus, surtout qu'une seule étape est nécessaire pour être indexé sur les deux moteurs de recherche.
En effet, Yahoo se base sur les Webmaster Tools de Bing pour indexer les sites. Il faut prendre en compte qu'ils indiquent qu'il faut entre 6 à 8 semaines pour que votre site soit pris en compte sur Yahoo.
De la même façon que pour Google, vous devez créer un compte et y renseigner un sitemap.
Petit point sympa : si vous avez déjà un compte Google Search Console, vous pouvez importer votre propriété de domaine. Cela rend la validation de votre statut de propriétaire du site très simple !
Pour ce qui concerne les données structurées (knowledge graph, fiche établissement, position 0...), Bing réutilise à peu près les mêmes que Google. Yahoo, quant à lui, n'en utilise presque pas.
Le contenu
Nous entrons maintenant dans la partie la plus importante du SEO : le contenu. On pourrait facilement appliquer la loi de Pareto en disant que cela représente 20 % du travail en SEO tout en représentant 80 % des résultats.
Pour être très clair sur ce qu'est le "contenu", c'est grossièrement tout ce que vous lisez en tant qu'être humain : cet article est du contenu, les images sont du contenu, les schémas sont du contenu ou encore les vidéos sont aussi du contenu.
Le contenu, c'est ce qui est lu par les moteurs de recherche, et c'est ce qui constitue la très grosse part du référencement. Car vous pouvez avoir une page optimisée à mort d'un point de vue technique, mais sans avoir un seul mot écrit pour le lecteur, et elle ne sera pas, par conséquent, référencée.
L'inverse, par contre, n'est pas vrai : vous pouvez avoir une simple page HTML avec seulement du contenu écrit et être référencé. Pas sûr que vous soyez en première position, par contre, mais référencé quand même.
Par contre, il est à noter que lorsque votre site croît très rapidement, Google pourrait reconsidérer l'ensemble de votre site et vous faire perdre en position moyenne sur toutes vos pages, comme lorsque vous venez de créer un tout nouveau site. (Source : SEJ, 23 juillet 2024)
Le people first
Ce qu'on appelle "people first" est le contenu spécialement rédigé pour le lecteur. Écrire pour le lecteur est fortement valorisé par Google. Pour aider, il est intéressant d'adopter une approche persona ; lorsqu'on connaît sa cible, il est plus simple d'écrire pour elle.
Vous pouvez donc oublier le bourrage de mots-clés ; il ne sert à rien d'écrire pour Google. Google le voit et vous pénalisera pour cela .
Contentez-vous d'écrire un contenu de qualité, mettez-y votre touche ; c'est toujours plus agréable lorsque cela transpire l'identité de l'auteur .
Enfin, pour contrôler que vous êtes dans le juste, posez-vous une question : "Est-ce que le lecteur gagne quelque chose à lire mon contenu ?" Si la réponse est non, vous pouvez améliorer votre production.
L'E-E-A-T
L'E-E-A-T, où Expertise, Expérience, Légitimité (ou Authoritativeness en anglais) et Fiabilité (ou Trustworthiness en anglais), est un concept pris en compte pour calculer les résultats de recherche et ainsi définir votre place.
- Expertise : Pour démontrer son expertise, il est intéressant de montrer son travail de recherche en citant des articles, des sources ou encore des auteurs. Cela passe aussi par l'utilisation d'un vocabulaire technique et la capacité d'expliquer les termes.
- Expérience : Les témoignages ainsi que les bibliographies peuvent démontrer votre expérience dans un domaine et ainsi prouver votre crédibilité pour parler d'un sujet.
- Légitimité : C'est étroitement lié à la crédibilité, mais se concentre vraiment sur l'auteur. A-t-il des diplômes ? A-t-il déjà été cité dans d'autres supports reconnus ? Appartient-il à un groupe d'experts ? Etc...
- Fiabilité : Pour la fiabilité, on va davantage se concentrer sur le média. Par exemple, le blog est-il spécialisé dans le domaine qu'il traite ?
En bref, il peut être intéressant de faire le lien entre l'auteur et une page dédiée qui parle de lui pour démontrer sa crédibilité à écrire sur le sujet. Pour mon cas, vous pourriez vous rendre sur la page "À propos".
L'I.A. dans tout ça ?
Le sujet de l'I.A. est intéressant, et je ne dis pas cela parce que je suis un fan de la première heure !
On en entend parler un peu partout, surtout depuis l'arrivée de ChatGPT, l'intelligence artificielle générative d'OpenAI.
Il n'aura pas fallu bien longtemps pour que les spécialistes du SEO essaient de s'en servir pour démultiplier leur force de frappe et atteindre des statistiques astronomiques.
Si on lit l'article de blog de Google sur le sujet, on y apprend que l'utilisation de l'I.A. n'est pas répréhensible d'un point de vue SEO. Il suffit qu'elle respecte les concepts que nous avons vus précédemment pour que ça fonctionne.
Donc oui, c'est bien une idée reçue : même si votre contenu est détecté à plus de 50 % par ZeroGPT, il sera pénalisé au même titre qu'un contenu réalisé par un être humain sans valeur ajoutée.
Néanmoins, attention à l'usage des I.A. génératives ; elles ont tendance à être vagues, très généralistes et donc à faible valeur ajoutée, et présentent un très fort risque de "duplication de contenu", ce dont nous parlerons juste après.
Juste avant j'ai mené une étude sur le sujet en réalisant un blog test 100 % géré par l'I.A. avec des prompts de niveau expert++. J'ai publié 65 articles et attendu les résultats.
Ce que j'ai constaté, c'est que Google refuse de montrer les articles, comme le montre le graphique suivant :
Alors que, du côté de Bing, tout va bien ; ça fonctionne assez bien, comme le montre ce graphique :
La duplication de contenu
La duplication de contenu ou la cannibalisation, qui est une sous-catégorie de la duplication de contenu, sont des problèmes majeurs en SEO.
La duplication de contenu est assimilée à du plagiat. Cela se produit lorsqu'on copie-colle un contenu vu sur un autre site web. En revanche, la cannibalisation de contenu survient lorsque deux pages d'un même site présentent un contenu trop similaire.
La duplication de contenu est pénalisée car elle va à l'encontre de l'éthique et du principe de valeur ajoutée.
Donc, faites attention. Si vous souhaitez utiliser une partie vue ailleurs, appropriez-vous ce qui est dit et expliquez-le d'une autre façon ou faites une citation explicite, mais n'en faites pas trop non plus.
L'optimisation technique
Nous entrons maintenant dans les optimisations techniques. Il y en a pour tous les niveaux, des actions plus ou moins simples à réaliser, qui feront la différence sur un marché hyper concurrentiel, comme celui du SEO.
Pour faire un clin d'œil à la loi de Pareto, nous entrons dans la partie qui représente 80 % du travail pour 20 % de gain.
La conformité du site
La conformité du site est un élément important, tant pour le référencement que pour l'internaute. Cela en fait un point crucial à optimiser.
Le certificat SSL (HTTPS)
Le certificat SSL (Secure Sockets Layer) est l'élément qui permet de faire passer votre URL de http à https. Le "s" pour sécurisé évite d'avoir ce genre d'écran :
Je ne sais pas vous, mais moi, j'ai tendance à quitter les sites indiqués comme n'étant pas sécurisés, ce qui va impacter votre taux de rétention.
De plus, il vous sera impossible de vous connecter à un site web en écrivant "https://" dans votre barre de recherche s'il ne possède pas de certificat SSL.
Le robots.txt
Le fichier robots.txt est un document texte souvent accessible en ajoutant /robots.txt après votre nom de domaine.
Il permet aux robots bienveillants, comme ceux de Google, de lire vos instructions avant d'effectuer quoi que ce soit. Vous pouvez, par exemple, leur permettre ou non d'accéder à certaines pages de votre site.
Je vous joins un guide complet des commandes que l'on peut inscrire dans le robots.txt, réalisé par Semrush : Guide complet de robots.txt
Le sitemap XML
Avoir un sitemap, que ce soit au format XML, TXT, RSS, mRSS ou Atom 1.0, est très important. Comme nous l'avons déjà vu précédemment, c'est un fichier qui est demandé par les consoles de Google, Bing et les autres moteurs de recherche pour trouver toutes les pages de votre site .
La plupart des CMS gèrent cela automatiquement et le rendent accessible en ajoutant /sitemaps.xml après le nom de domaine.
Je vous recommande d'avoir une extension qui les gère pour vous, car dans le cas inverse, cela prend beaucoup de temps à garder à jour.
À savoir qu'un sitemap peut contenir jusqu'à 50 000 URL et que votre sitemap peut rediriger vers d'autres sitemaps, ce qui permet d'enregistrer un total de 2 500 000 000 pages. (Source : Le SEO en 500 questions, 2021)
Autre point important, ce fichier ne peut pas dépasser les 50 Mo avant compression. Donc, la limite est soit de 50 Mo soit de 50 000 URL.
C'est par ailleurs une bonne pratique d'avoir un sitemap de premier niveau qui redirige vers des sitemaps de deuxième niveau, par catégorie par exemple, un sitemap pour chaque blog de votre site.
Les langues
Il est possible d'indiquer aux robots dans quelle langue la page est écrite. C'est une bonne pratique qui peut être utile pour le SEO local, dont nous parlerons plus tard.
Je vous joins une source qui explique comment mettre en place les balises de type <html lang="fr"> sur vos pages : Déclarer la langue en HTML
À noter que vos CMS peuvent le faire pour vous en "no code".
Si vous êtes vraiment chaud, vous pouvez détecter la localisation de l'internaute ou la langue utilisée dans son navigateur et faire en sorte de le rediriger vers la page correspondant à sa langue.
Sinon, laissez Google choisir de montrer la bonne page dans les résultats de recherche et utilisez les balises canoniques qui indiqueront la page originale où le contenu est traduit. Cela vous évitera d'avoir de la cannibalisation de contenu.
DocType
Le DocType (ou déclaration de type de document), est une ligne de code HTML qui informe le navigateur de la version du HTML utilisée, permettant ainsi d'afficher correctement la page.
En utilisant le DocType approprié, on s'assure que la page sera bien rendue et compatible avec les différents navigateurs, évitant ainsi des problèmes de mise en page et améliorant l'expérience utilisateur. Je vous joins un lien qui vous apprend à le faire vous-même : Comment déclarer le doctype dans HTML5
Par exemple cette page est en HTML5 !
Encodage de caractères
L'encodage de caractères est un autre point assez technique mais important pour que vos pages s'affichent bien, ou plutôt le contenu texte.
En France, le plus commun est l'UTF-8, c'est ce qui vous permet par exemple de voir les accents, sinon vous risquez de voir quelque chose dans le genre : éviter -> �viter
Donc pour éviter cela, je vous joins une autre ressource qui vous apprend à le faire : Changer l'encodage d'une page HTML en unicode
Favicon
Le favicon est un élément clé d'un site web ainsi que de l'expérience utilisateur. Idéalement au format SVG, il peut également être au format image, mais comme il a tendance à être redimensionné, seul le SVG vous permettra de conserver les dimensions sans avoir les pixels apparents.
C'est le petit élément qui apparaît un peu partout, que ce soit dans les résultats de recherche ou en icône de page.
C'est un excellent moyen de montrer son sérieux, d'accroître son taux de clic et surtout la notoriété de votre marque.
Il n'y a pas de preuve d'impact direct en SEO, mais on sait que Google valorise les bonnes expériences de navigation et celle-ci va l'impacter, donc on peut dire que cela a un impact indirect sur votre référencement.
Je vous joins un post qui indique comment mettre en place un favicon sur son site internet : Définir un favicon à afficher dans les résultats de recherche
L'ancienneté du domaine
On va parler d'un mythe important, celui de l'ancienneté du domaine. Je parle de mythe car en effet ce n'est pas l'ancienneté qui fait le ranking.
Néanmoins, elle l'impacte indirectement, et plus particulièrement pour les e-commerces.
Il existe des outils externes comme ScamDoc qui indiquent la "fiabilité" d'un site web, et l'un des critères importants est son ancienneté (+/- 6 mois).
Ce genre d'outil ne donne pas confiance en un site web et, par conséquent, ne donne pas envie de cliquer dessus.
À noter qu'il se pourrait que plus un site est cliqué (ainsi que visité pendant une longue période) lorsqu'il apparaît dans les moteurs de recherche, plus les moteurs le trouvent intéressant et le positionnent mieux. En tout cas, c'est ce que démontre une étude menée par Moz en avril 2016. Donc, ce n'est pas si frais que ça non plus comme source, mais pour résumer l'article en 3 indicateurs clés :
- Une page qui dépasse le CTR attendu pour une position donnée par 20 % est plus susceptible de se classer en première position.
- Un dépassement de 12 % du CTR attendu peut conduire à la deuxième position.
- Si le CTR est inférieur de 6 % par rapport à ce qui est attendu, la page est plus susceptible de se retrouver en dixième position.
Donc, cela aurait un impact. Bien qu'il ait forcément un impact très minime, car très peu de personnes regardent cela.
Comme je l'ai dit, c'est surtout pour les sites e-commerce afin de vérifier que ce n'est pas un site d'arnaque où l'on ne recevra jamais la marchandise.
La conformité du code HTML
Avoir un code HTML conforme le rend plus lisible par les robots, qui peuvent plus facilement le comprendre. Pour contrôler sa conformité, il existe un bon outil gratuit qui est le W3C.
Les URL
Nous allons maintenant nous attaquer aux URL ainsi qu'à leur construction.
Le nom de domaine
Le nom de domaine comme "le-marketer.com" est la base de construction d'une URL. On peut généralement y mettre "www" avant, qui correspond à World Wide Web.
Lors du choix du nom de domaine, il est important de choisir entre deux stratégies :
- La stratégie des mots-clés : elle vise à utiliser son nom de domaine pour être bien positionné sur un mot-clé. Généralement, quand on tape quelque chose dans la barre de recherche, si cela correspond au nom du domaine, il y a de fortes chances que vous soyez positionné en première position. Par exemple, "Le Marketer" pour ce site pourrait très bien se positionner, si ce n’est en première position, quand vous écrivez "Le Marketer" suivi d'autre chose.
- La stratégie de marque : elle vise à créer un nom de marque qui sera appliqué au nom de domaine. Elle est souvent plus utilisée car elle est plus orientée vers l'identité. On est tous d'accord pour dire que s'appeler "SEO" ne fait pas vraiment nom de marque. L'entreprise peut perdre en crédibilité en fonction du choix d'un mauvais nom.
L'idéal reste, quand il est possible, d'être présent sur les deux types de stratégies. C'est ce que j'ai essayé de faire pour "Le Marketer".
La décomposition des URL
Ce que j'appelle la décomposition des URL, c'est lorsqu'on va sur une page de votre site en dehors de la page d'accueil, qui est généralement seulement le nom de domaine. Elle commence par un slash "/" après votre nom de domaine suivi de caractères.
Il est intéressant d'utiliser des mots dans votre URL qui permettent, à sa lecture, de comprendre de quoi parle la page. Bien sûr, chaque URL doit être unique, sinon vous allez avoir des problèmes de redirection !
Pour séparer chaque mot, il est préférable d'utiliser le tiret du 6 "-" car cela rend sa lecture plus simple pour un humain et compréhensible pour un robot qui l'interprétera comme un espace.
En soi, le tiret du 8 "_" (ou underscore) ne pose pas de problème d'après Google. Du moment que la structure est logique, cela ne vous pénalisera pas. Mais je déconseille son utilisation en raison des informations contradictoires sur ce sujet précis dans le blog de Google.
Par exemple, pour un article de blog, une bonne pratique serait : nomdedomaine.com/blog/nom-article-de-blog
Les balises
En SEO, il existe ce qu'on appelle des balises. Ce sont grossièrement des codes HTML qui vont vous permettre d'être mieux référencé sur les moteurs de recherche.
De base
Je vais dans un premier temps vous parler des balises les plus classiques, qui sont plus simples à mettre en place et qui ont un impact important.
Meta Title
Cet élément correspond au grand titre bleu que l’on voit dans les résultats de recherche. C’est donc le point le plus important, qui sert de vitrine. Il doit être attrayant et je vous conseille de le rendre différent du titre H1 de votre page, car cela augmente votre couverture sémantique et évite d'avoir un contenu en double.
Il est conseillé d'avoir un titre qui fait un peu moins de 600 pixels (cela correspond à environ 70 caractères). À noter qu'en fonction de si l'internaute utilise un téléphone ou un ordinateur, Google n'affichera pas le même nombre de pixels.
Si votre titre est trop long, il sera tronqué au mot avec les fameux points de suspension qui indiquent que votre contenu est tronqué.
Par ailleurs, Google n'est pas obligé d'afficher votre balise title, il peut très bien la créer lui-même s'il la trouve plus pertinente.
Je vous conseille donc de vérifier une fois indexé le résultat sur les moteurs de recherche.
Meta Description
Cet élément correspond au petit paragraphe gris sous le grand titre bleu que l'on voit dans les résultats de recherche. C'est le deuxième élément le plus important, qui sert de vitrine. Bien que moins souvent lu, c'est un élément de contexte important. Je vous recommande d'utiliser un contenu unique pour celui-ci aussi.
Côté longueur, c'est 920 pixels affichés (soit environ 160 caractères). Pareil côté support, en fonction de si l'internaute utilise un ordinateur ou un téléphone, le tronquage ne se fait pas de la même manière.
Google peut là aussi en afficher une différente que celle créée si il en trouve une autre plus pertinente.
H1, h2, h3...
Ce qu'on appelle les balises H(n), c'est la hauteur des titres, allant de 1 à 6. Elles permettent de structurer votre page, comme vous le feriez sur un document Word.
Une bonne pratique consiste à mettre un seul H1 et à essayer d'utiliser le mot-clé visé dans les titres. Le but est simple : faire comprendre aux robots d'indexation de quoi parle votre page.
Image alt
La balise alt pour les images permet d'ajouter du texte, ce qui facilite la lecture à haute voix pour les modes d'accessibilité, par exemple pour les non-voyants. Elle permet également aux robots, qui ne peuvent pas "voir" à proprement parler, de comprendre l'image pour les indexer.
Pour écrire sa balise alt, il est recommandé de procéder comme on le ferait en nommant une image sur son ordinateur.
Par exemple, pour l'image suivante : macbook pro sur une table en bois marron
Bold et Strong
La balise Bold (ou gras en français) et la balise "strong" (ou forte en français) sont des balises informationnelles qui aident les robots à comprendre le contenu. Il n'est pas conseillé d'en mettre partout, il vaut mieux qu'elles aident à la lecture.
Google précise que pour eux, utiliser "bold" ou "strong" revient à la même chose.
Plus techniques
Maintenant, nous allons entrer dans un domaine plus avancé, qui a un impact, mais plus modéré, en SEO.
DoFollow
La balise DoFollow est utilisée lorsqu'on fait un lien vers un autre site et qu'on souhaite envoyer du "jus" vers ce site. Nous parlerons de l'importance des backlinks plus tard.
NoFollow
La balise NoFollow, c'est l'inverse. Elle est utilisée lorsqu'on fait un lien vers un autre site et qu'on ne souhaite pas lui envoyer de "jus". Concrètement, je vous recommande de l'utiliser uniquement si vous redirigez vers un site qui n'a rien à voir avec la thématique de votre site.
Index
La balise Index indique que vous souhaitez voir la page en question apparaître dans l'index des moteurs de recherche.
NoIndex
La balise NoIndex, vous l'aurez deviné, sert à indiquer aux robots de ne pas indexer la page en question dans les moteurs de recherche.
Canonical
Une balise Canonical est une indication pour les robots que le contenu de la page en question provient d'une autre page. Elle permet d'éviter la cannibalisation de contenu.
On s'en sert principalement pour la gestion multilingue, avec une page à laquelle toutes les pages alternatives pointent pour préciser que c'est bien le même contenu.
Open Graph
Avoir des balises Open Graph permet de partager plus facilement du contenu sur les réseaux sociaux avec un extrait visuel. Cela augmentera drastiquement le taux de clic de votre lien.
Méta viewport
C'est une balise qui permet d'ajuster l'interface de votre site en fonction de si l'utilisateur est sur mobile ou sur un ordinateur. Cela rend l'usage plus ergonomique, augmente le temps de visite et le nombre de pages visitées de votre site.
Hreflang
En lien direct avec les balises canonical mentionnées précédemment, la balise Hreflang permet aux moteurs de recherche de savoir sur quelle version de la page ils se trouvent (anglais, français, allemand, etc.) afin de montrer la page dans la bonne langue à l'internaute.
Obsolète
Maintenant, je vais très rapidement vous présenter les balises obsolètes en général. Toutes ne le sont pas sur tous les moteurs de recherche. Il peut donc être intéressant de continuer à les utiliser pour optimiser au maximum votre visibilité, mais nous arrivons vraiment à ce qui aura très peu d'impact.
Keywords
La balise meta Keywords n'est pas censée être utilisée par Google, mais elle l'est sur Bing. Étant donné que Bing est le deuxième moteur de recherche le plus utilisé, il est intéressant de la mettre en place, au moins pour ce moteur de recherche.
Pour expliquer, cette balise consiste à indiquer les mots-clés sur lesquels vous souhaitez que votre page soit visible dans les résultats. Par exemple, sur cette page, j'ai utilisé le mot-clé "SEO".
Revisit After
La balise Revisit After était utilisée pour indiquer aux moteurs de recherche à quelle fréquence ils devaient revenir visiter votre site pour voir les mises à jour. Par exemple, vous pouviez spécifier que les moteurs de recherche devaient revisiter votre site après 7 jours. Cependant, cette balise est aujourd'hui largement ignorée par les moteurs de recherche modernes.
Expiration/date
La balise Expiration/date permettait de définir une date d'expiration pour une page, indiquant aux moteurs de recherche que le contenu devenait obsolète après une certaine date. Cela a été utilisé pour gérer le contenu périssable, mais cette balise est désormais peu utilisée car les moteurs de recherche utilisent d'autres méthodes pour gérer le contenu
Syntax
La balise Syntax était censée spécifier la syntaxe de codage utilisée sur une page, comme HTML ou XML. Aujourd'hui, cette balise n'a plus beaucoup d'importance car les moteurs de recherche détectent automatiquement la syntaxe du code des pages web.
Site Verification
La balise Site Verification était utilisée pour prouver la propriété d'un site web aux moteurs de recherche, souvent en ajoutant un code de vérification spécifique dans les balises meta. Bien que cette méthode soit encore utilisée par certains outils de vérification, la plupart des moteurs de recherche ont des moyens plus modernes et efficaces pour vérifier la propriété des sites.
Copyright
La balise Copyright était utilisée pour indiquer les informations sur les droits d'auteur d'une page web. Aujourd'hui, cette balise est presque obsolète car les moteurs de recherche ne se basent plus sur ces informations pour le classement ou l'indexation des pages.
Distribution
La balise Distribution permettait de spécifier la manière dont le contenu devait être distribué. Par exemple, vous pouviez indiquer que le contenu devait être diffusé uniquement en ligne ou à un public spécifique. Cette balise n'est plus très utilisée car les méthodes de distribution de contenu ont évolué.
Cache-Control
La balise Cache-Control était utilisée pour contrôler la manière dont les pages étaient mises en cache par les navigateurs et les moteurs de recherche. Bien qu'elle puisse encore être pertinente pour le contrôle du cache au niveau du serveur, cette balise n'a plus beaucoup d'impact direct sur les moteurs de recherche.
La balise méta de l’ODP Robots
La balise méta de l’ODP Robots permettait de donner des instructions spécifiques aux robots d'indexation de l'Open Directory Project (ODP). Aujourd'hui, l'ODP est obsolète et les moteurs de recherche modernes n'utilisent plus cette balise.
Balise méta Geo
La balise méta Geo était utilisée pour spécifier les coordonnées géographiques d'une page, afin d'aider les moteurs de recherche à comprendre la localisation du contenu. Cette balise est désormais peu utilisée, car les moteurs de recherche se basent sur d'autres critères pour déterminer la géolocalisation des pages web.
Le SEO local
Le SEO local, c'est le fait d'apparaître en haut des recherches en fonction de la localisation de l'internaute.
Par exemple, si je suis de Lyon et que je crée une landing page sur Lyon, en utilisant bien Lyon comme mot-clé, si l'internaute se trouvant à Lyon indique qu'il recherche le service auquel vous répondez suivi de "proche de chez moi", vous allez apparaître dans ses résultats de recherche.
Google My Business
La fiche Google My Business est indispensable pour être correctement référencé localement.
Elle permet d'être visible dans les fameuses recherches "proche de chez moi" ainsi que sur Google Maps.
Les annuaires
Les annuaires sont un bon moyen de se référencer localement, car ils permettent d'obtenir des backlinks. De plus, si vous vous référencez dans un annuaire local, comme ceux qui existent dans certaines communes, vous serez visible dans les recherches locales.
Vitesse de chargement
On passe maintenant à un point important en référencement : la vitesse de chargement. Plus votre page charge vite, mieux elle sera classée. Google explique cela par le fait qu'un internaute veut trouver la réponse à sa question le plus rapidement possible.
Pour identifier tous les points à améliorer, vous pouvez utiliser l'outil gratuit Google PageSpeed Insights.
Les images
Plusieurs bonnes pratiques pour optimiser le chargement d'une page de votre site incluent l'optimisation de vos images.
Le but est simple : réduire leur taille. Pour ce faire, deux techniques possibles que je vous recommande fortement d'appliquer sont :
- Format WebP : c'est un format comme le JPEG ou le PNG qui est optimisé pour le web. En plus, il prend en compte la transparence, ce qui est un avantage.
- Réduire les dimensions : pour réduire le poids d'une image, il suffit de réduire ses dimensions. Par exemple, si elle fait 3000x3000 pixels, c'est beaucoup trop. Un format HD de 1280x720p réduira drastiquement son poids. Si l'image est affichée en très petit sur votre page, vous pouvez même aller jusqu'à du 480p.
Le codage
Là, il faut faire attention à tout ce qui est JavaScript, car c'est très souvent ce qui prend le plus de temps à charger. Regardez ce que dit PageSpeed Insights, il vous expliquera tout ce qui doit être amélioré.
Le maillage interne
Je vous invite à développer ce qu'on appelle le maillage interne. Cela consiste à créer des liens logiques entre vos pages.
Par exemple, si vous vendez un produit, vous allez probablement mettre en place un blog qui aborde des sujets liés au problème que votre produit résout. Il est intéressant d'illustrer ces articles avec un lien redirigeant vers la page d'achat de votre produit.
Faire cela va améliorer votre position moyenne sur Google et augmenter votre taux de conversion. Autrement dit, c'est doublement gagnant.
Le netlinking
Le netlinking correspond aux backlinks, c'est-à-dire les liens qui pointent vers votre site. Ces liens augmentent la "fiabilité" et la "légitimité" de votre site, car il est cité par d'autres. Cela influence votre position moyenne dans les résultats de recherche.
Pour obtenir des backlinks, voici ce que vous pouvez faire :
- Baitlinking : Cela consiste à créer un contenu que vous invitez les autres à partager ou à citer comme source. Par exemple, vous pouvez citer cet article comme source fiable en raison de son sourcing et des preuves apportées.
- Ninja linking : Cela consiste à prendre la place de quelqu'un en raison d'un lien mort ou en demandant d'être cité à la place d'un autre.
- Guest Posting : Cela consiste à écrire un article en tant qu'expert pour quelqu'un tout en se créditant.
- Présence dans les annuaires : Cela consiste à inscrire son site dans les annuaires liés à son activité.
Il en existe de nombreuses autres techniques avec des noms techniques, plus ou moins bien vus.
Par exemple, l'achat de backlinks est, selon moi, mal vu, et je pense que Google n'est pas naïf et doit être capable d'identifier ceux qui vendent des backlinks en masse. Donc cela pourrait vous pénaliser.
L'expérience utilisateur (UX) et l'interface utilisateur (UI)
L'UX et l'UI est aussi important pour le SEO, comme vous l'avez compris il est important de construire son site pour l'utilisateur. En plus cela vas augmenter votre taux de page vue et de temps passer sur votre site qui sont des données en fonction du navigateur ou de si vous utilisé les cookies sont pris en compte par Google.
La navigation
La navigation, qu'elle passe par des menus ou des boutons, ainsi que le maillage interne, sont de bonnes pratiques.
Le fil d'ariane
Le fil d'Ariane est le petit élément que vous voyez ci-dessous, qui aide l'internaute à savoir où il se trouve sur le site et lui permet de naviguer facilement :
Les animations
Attention avec les animations : j'ai déjà constaté qu'elles pouvaient rendre "invisible" le contenu qui était animé aux yeux de Google. Si les robots ne le voient pas, ils ne le répertorient pas.
Le type d'animation que j'ai pu identifier est le fondu à l'arrivée.
Le responsive
Ce qu'on appelle le responsive, c'est la capacité de votre site à s'adapter à la taille de l'écran de l'internaute. Par exemple, il est essentiel que votre site soit adapté aussi bien pour les ordinateurs que pour les téléphones.
La plupart des CMS le prennent en compte. Sinon, voici un guide qui vous explique comment le faire : Le guide du débutant pour un design web responsive (exemples de code et de mise en page)
L'AMP
Un excellent moyen de rendre votre site responsive pour les mobiles est l'utilisation de l'AMP (Accelerated Mobile Pages, ou pages rapides à charger pour les mobiles en français). L'AMP est une version alternative de votre site, spécialement conçue pour le rendre rapide à charger et indexée par Google pour être montrée aux internautes effectuant une recherche depuis un téléphone. Vous verrez donc une amélioration de votre position dans les résultats de recherche en utilisant l'AMP.
Les autres moyens d'être référencé
Je vais maintenant vous présenter deux autres moyens d'être référencé sur Google. Ces méthodes sont certes moins utilisées, mais elles ne doivent pas être négligées pour optimiser votre présence en ligne. De plus, si peu de personnes les utilisent, vous pourrez facilement vous démarquer et augmenter votre visibilité grâce à elles.
Les images
Via les balises alt que nous avons vues précédemment, vos images seront référencées dans Google Images et feront le lien vers la page où elles sont utilisées.
Les vidéos
Enfin, les vidéos sont directement visibles dans les résultats de recherche ou depuis l'onglet Vidéos de Google.
Guide complet du débutant SEO